L’apprentissage sur la bonne voie ŕ l’UTBM

L'Université de Technologie de Belfort Montbéliard - l'UTBM - s'est ouverte ŕ l'apprentissage depuis 2008. Deux diplômes sont accessibles par cette voie. Explications avec Philippe Sulten, Directeur des Relations Industrielles.


Croissance Actualités : Présentez-nous l'UTBM.
Philippe Sulten :
l'UTBM est une des trois universités de technologie de France avec Compiègne et Troyes. L'UTBM est née, il y a dix ans de la fusion de l'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Belfort et de l'UT de Compiègne à Sévenans. L'objectif était d'accompagner la croissance de ces deux établissements en tenant compte des besoins du Grand Est. L'UTBM regroupe 2500 étudiants dont près de 300 thésards et masters. Nous avons diplômé 524 ingénieurs en 2009 dans nos 5 grandes disciplines : génie mécanique et conception, génie informatique, ingénierie et management des process industriels, génie électrique et système de commande et enfin ergonomie-design-ingénierie mécanique, accessibles par la formation initiale ou continue. Le recrutement se fait au niveau bac avec deux premières années de tronc commun et/ou à niveau bac + 2 pour les trois ans de spécialisation.

C. A. : Quelle est votre offre en matière d'apprentissage ?
P. S. :
Depuis 2008, nous avons rendu accessibles deux diplômes par cette voie : le génie électrique et la logistique industrielle. Pour l'apprentissage, l'admission se fait à bac + 2 sur dossier. La majorité des apprentis provient de DUT ou de BTS, mais il est également possible de suivre cette voie après les deux années de tronc commun de l'UTBM. Nous avons la capacité d'accueillir 24 apprentis par promotion et par spécialité, mais une montée en puissance est parfaitement envisageable.
En génie électrique, la première rentrée comptait 19 participants, puis 20 pour la seconde promotion. La formation en logistique industrielle a été ouverte en mai 2009, après avis favorable de la CTI, avec 10 apprentis. Mais, pour 2010, les dossiers de candidature affluent et les deux spécialités seront complètes.

C. A. : Comment s'organise le rythme de l'alternance ?
P. S. :
Nous l'avons défini en consultant les entreprises. La formule que nous avons finalement choisie, une vraie montée en puissance, leur convient parfaitement. La première année, les apprentis passent deux mois à l'UTBM puis deux mois dans leur entreprise. L'année suivante l'alternance devient trimestrielle, ce qui permet aux jeunes de gérer des projets plus conséquents. Enfin, la dernière année se partage en deux semestres, cycle comparable à celui de la formation initiale classique.

C. A. : L'UTBM met en avant l'importance de l'expérience à l'International. Comment gérez-vous cela pour les apprentis ?
P. S. :
C'est une réelle difficulté. Il est en effet difficile de libérer du temps en entreprise pour aller s'aguerrir à l'étranger. Ce n'est pas ce qu'attend en priorité l'employeur de son apprenti qui est avant tout un salarié. Lorsque celui-ci évolue dans un groupe international, il a la possibilité de partir dans une filiale, mais ce n'est pas systématique. Nous avons organisé un groupe de travail avec nos partenaires du CFAI et de l'ITII afin de réfléchir à des modalités. Dans un premier temps, nous organisons des voyages linguistiques en Angleterre, complétés de visites de sites industriels. C'est aussi une manière de perfectionner le niveau en anglais de nos apprentis, indipensable pour décrocher le titre d'ingénieur.
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